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Briser les silences

by KTR6

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1.
Ratbougris 04:03
La bête aux mille et un visages Sournoisement avance Elle aboie sa minable rage Tout en crachant sa suffisance Elle change les gens en roquets gris Qui empoisonnent le quotidien Puis elle laisse gronder sans fin L’épais nuage de leur connerie Retenez-la ! Retenez-la ! Ou retenez moi ! Elle règne sur tout un bestiaire Où grouille les petits comme les grands Les temps n’ont rien fait à l’affaire Son trône déborde de prétendants La bête se roule dans la fange Celle de son monde cloisonné Oh non, que personne ne dérange Sa malfaisante médiocrité Retenez-la ! Retenez-la ! Ou retenez moi ! Que reste t’il à faire enfin Contre ses morsures répétées Et ne plus être menacé Par son bien trop violent venin ? Des coups de gueules par millier Pourraient apaiser la rancœur Mais laissons là les coups de pieds Pour un seul mépris salvateur. Retenez-la ! Retenez-la ! Ou retenez moi !
2.
Si une lueur pointe devant moi Pourquoi ne pas avancer vers elle Comme l’envie n’est plus là Laisser se déployer mes ailes Si seulement je pouvais me lever Et marcher vers la lueur Cela fait tellement longtemps Que ma volonté se meurt Qu’on me laisse partir et regarder d’en haut Plutôt que mourir en attendant l’aube Qu’on me laisse partir enfin je pourrais vivre Sans jamais souffrir, jamais souffrir Aucun de vous n’a de raison De m’imposer de respirer Venez voir comme c’est bon Les erreurs de la création Sont-ils capables de comprendre Que la mort est préférable ? C’est ma place qu’ils devraient prendre Etre un pantin tiré par ses câbles Qu’on me laisse partir et regarder d’en haut Plutôt que mourir en attendant l’aube Qu’on me laisse partir enfin je pourrais vivre Sans jamais souffrir, jamais souffrir Fermons les yeux et rêvons un peu Tu m’entraînes par la main si loin Mais tu viens avec moi, en esprit en tous cas Ne t’inquiètes pas non, ne t’inquiètes pas Fermons les yeux et marchons un peu Tes larmes de demain Armerons tes deux mains Tu me regarderas une toute dernière fois Un regard sur ma vie Avant que je ne touche le soleil. Qu’on me laisse partir et regarder d’en haut Plutôt que mourir en attendant l’aube Qu’on me laisse partir enfin je pourrais vivre Sans jamais souffrir, jamais souffrir Fermons les yeux (qu’on me laisse partir) Fermons les yeux (qu’on me laisse partir) Fermons les yeux et rêvons un peu Tu m’entraînes par la main si loin Mais tu viens avec moi, en esprit en tous cas Ne t’inquiètes pas non, ne t’inquiètes pas Fermons les yeux et marchons un peu Tes larmes de demain Armerons tes deux mains Tu me regarderas une toute dernière fois Un regard sur ma vie Avant que je ne touche le soleil
3.
Le ciel 06:01
Le ciel est sombre, il étouffe les couleurs Il avive les ombres et enflamme nos peurs Cerveau bloqué, bien trop d’images Gorge serrée, muette rage Pourquoi ? Pourquoi ? Ce chemin si noueux Dis moi, Pourquoi ? Cet irrémédiable adieu Le ciel est froid, il fait trembler le corps Eprouve notre foi, en jouant ces accords Larmes contenues, douleurs intenses Coups de poignards dans les silences Pourquoi ? Pourquoi ? Ce chemin si noueux Dis moi, Pourquoi ? Cet irrémédiable adieu Lentement autour de nous, La nuit attise le malaise Nous laisse comme un arrière goût D ’amertume et de braise Larmes sur nos visages Sources de brûlures intenses Reflet de nos souffrances A la dérive vers un autre rivage Pourquoi ? Pourquoi ? Ce chemin si noueux Dis moi, Pourquoi ? Cet irrémédiable adieu le ciel se tait Il étale le silence le ciel est triste Il pleure pour moi… …l’ami qui s’en va
4.
C’est à la faveur de la nuit Qu’elles nous assaillent sans prévenir Elles poussent nos portes sans un bruit Et ne veulent plus ressortir Elles rendent obscures les idées Et les ombres menaçantes Elles déploient l’obscurité Dans nos âmes chancelantes Près de moi, tu me semble si loin Ensorcelé par ces voix Près de moi, elles ne te lâchent pas Emprisonné dans leurs bras Ouvre la porte de tes craintes Libère toi de leur étreinte. C’est à la faveur de la nuit Que résonne plus violemment Leur obsédante mélodie Dans les couloirs de l’inconscient Elles nous mettent à nu doucement Et peu à peu nous désarment Puis laissent couler lentement Le long cri muet des larmes C’est dans la saveur de la nuit Que finalement l’on s’abandonne Et tout d’un coup s’épanouit Le doux sommeil qui pardonne Elles disparaissent avec l’aurore Quand les murs deviennent oranges C’est la vie après une mort C’est l’harmonieux ballet des anges.
5.
Plus loin 03:52
Laisser des traces où il n’y en a pas Gravir ces marches qui mènent là-bas Je pourrais lever les yeux et plus loin regarder Je pourrais poser le pied qui me mènerait Plus loin Toujours plus loin Franchir ces portes et passer le seuil Seulement avancer, de sa prison faire le deuil Je pourrais fermer les yeux sans regarder Je devrait poser le pied qui me mènerait Plus loin Toujours plus loin C’est dur d’oublier de rêver De regarder le vide tout emmener De pleurer tous ses regrets Et d’attendre, un jour peut-être La nuit espère seulement Ceux qui ont peur de la rencontrer Moi je sais maintenant Que je suis prêt à aller Plus loin Toujours plus loin
6.
Tout ce qu’il est possible d’entendre, Me fait comprendre qu’il faut combattre. Il est trop tard je me suis fait prendre, Il est trop tard, je ne veux plus me battre. Pourquoi, dis moi, devrai-je t’écouter ? Tu promets seulement des mensonges. Ta seule idée c’est de cacher Les sombres secrets de tes songes Pourquoi crois tu que je n’ai rien à dire ? Tout est enfoui sous tes secrets. J’aimerais ne plus m’en souvenir, Ne pas creuser pour oublier. Sans cesse je vois sa main sur toi, Elle est comme une ombre Et je crois qu’elle ronge Tout ton passé, mais que sont pour moi Les sombres secrets de tes songes ? Et tu me mens Je ne veux plus rien savoir, Je ne veux plus rien savoir Caches moi la vérité, Préserves mon cœur torturé. Tu me caches la vérité ou je meurs, je meurs. Enfermée dans tes souvenirs Et pourtant avoir prêté serment. Je ne verrais donc jamais rien venir, Tu m’as gardé ignorant. Les miroirs reflètent ils toujours L ’image que tu dispenses, Même si tu tiens dans tes bras Le fruit de ton silence ? Regardes moi encore une fois Sans baisser les yeux, Regardes moi une dernière fois Sans baisser les yeux. Et tu me mens Je ne veux plus rien savoir, Je ne veux plus rien savoir Caches moi la vérité, Préserves mon cœur torturé. Tu me caches la vérité ou je meurs, je meurs. Regardes moi une dernière fois Sans baisser les yeux. Regardes moi une dernière fois Sans baisser les yeux.

credits

released September 1, 2004

Paroles et musiques : Catharsis
Fabien Recordon : Guitares, chant
Philippe Granier : Batterie
Hervé Kuhn : Basse
Arnaud h. Chipouka : Guitares additionnelles & Claviers
Produit par : Arnaud h. Chipouka & Catharsis
Enregistrement, mixage et mastering par Arnaud h. Chipouka
Enregistré à : Studio Adima, Paris
Mixage & mastering à : Point G Studio, Saint Cloud
CD Design : Arnaud h. Chipouka
© Hidden Association & Catharsis 2004

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KTR6 Bourg Saint Maurice, France

Voir vos mains qui nous montrent les étoiles, Vos visages que la lumière nous dévoile, L’océan qui sous nos yeux ondule, C’est vos corps qui, pour nous, se bousculent.

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